Plaisir des liens

Afin de marquer mon retour sous les ordres de Mademoiselle Betty, je dois faire un essai sur la dualité qui nous habite tous entre la domination et la soumission. Et dire les enseignements que j'ai retiré des quelques jours de liberté que je me suis octroyés vis à vis de Mademoiselle Betty.

Premièrement peut on réellement affirmer que cette ambigüité, à savoir avons nous un côté soumis et un côté dominateur, est en chacun de nous ou est-ce une simple vue de l'esprit rapide et sans réelle preuve.

Bien sûr je pourrai parler de mon cas personnel. Effectivement je suis tout à la fois soumis et dominateur. Et parfois je ne sais pas bien où se situe ma place. Mais ceci serait une façon rapide de faire d'un cas particulier une généralité. Toutefois mon expérience personnelle concernant les personnes qui osent avouer leur penchant pour nos jeux particuliers m'incitent à penser que c'est effectivement une généralité, je dirai même que c'est une généralité dans la vie courante. Chacun de nous dans sa vie quotidienne a une personne qu'il «dirige»et une personne à qui il doit rendre des compte. A tous les niveaux de l'existence ou de la hiérarchie professionnelle.

Après une période où nous sommes dans un rôle de dominateur (quelque soit ce rôle, je le répète), nous avons tous besoin de nous reposer et de prendre dans ce cas là nos habits de soumis. Inversement après une période de soumission, nous devons avoir un moment de domination nous permettant de reprendre goût à la vie et de constater que nous aussi sommes capables de gérer «le monde». Ce qui change entre notre perception de domination et de soumission et qui peut nous faire croire que nous sommes dans tel ou tel moule, c'est la durée de ces périodes et le rapport entre ces 2 mondes.

Certains affirmeront qu'ils sont dominateurs car effectivement 90% de leur existence, leur cerveau est en mode domination, d'autres inversement ne douteront pas de leur soumission car peut être n'ont ils approuvé ce besoin de domination que très rarement dans leur vie (ou du moins, croient ils ne l'avoir approuvé, mais ne se sont ils pas rendu compte des moments où ils agissaient en tant que dominant). Mais je crois, encore une fois au vu de mes expériences personnelles, que nous pouvons dire que cette dualité varie dans une fourchette maximum de 80/20 % et que dans la majorité des cas cela varie entre 40/60 et 50/50, et c'est ce qui permet au monde de vivre.

Ce que j'ai retiré de ces quelques jours de liberté vis à vis de Mademoiselle Betty, c'est une remise en cause personnelle qui me permet aujourd'hui de dire que pour elle et pour l'instant je suis soumis. Mais malgré tout, j'ai tenté d'inverser ce rapport de force. Toutefois nous revenons toujours à la question essentielle du monde D/S (je ne parle pas S/M, car ce n'est le même rapport de force cérébral): qui du dominant ou du soumis dirige vraiment l'action. Le soumis prend son plaisir dans son statut et il arrive donc à son objectif, le dominant ne pouvant être considéré que comme objet de son plaisir. Et oui Mesdames et Messieurs les Maîtresses et Maîtres, pensez à cette réflexion, au final n'êtes vous pas seulement qu'un objet au service de la cérébralité de vos soumis.

Oups je sens que cette dernière phrase va m'attirer quelques ennuis(mais si c'est ce que je recherche, ma théorie se révèlera exacte, lol)